Le ministre turc des Affaires étrangères doit démissionner
Les faits
Alors qu'il était en visite ce samedi 23 avril à Montevideo, en Uruguay, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu est apparu face à des manifestants en colère.
Ceux-ci étaient réunis pour condamner la politique négationiste de la Turquie, en ce jour de veille avant les commémorations du Génocide des Arméniens, génocide historique que la Turquie refuse toujours de reconnaître.
Sous les cris de "meurtrier" (asesino en espagnol), le ministre monte dans un véhicule et sourit d'un air provocateur à la foule.
Et c'est là qu'il décide de les saluer du signe des Loups gris, groupe ultranationaliste turc interdit dans plusieurs pays - l'équivalent turc des nazis.
Des conséquences sont nécessaires
Cet homme est le chef de la diplomatie turque. Il représente son pays à l'étranger.
Cet homme a arboré ce symbole raciste aux descendants des victimes du Génocide dont sa nation est coupable. Le jour même où ils commémorent cette tragédie par des veillées.
Cet homme est notamment en charge des négociations en cours pour "l'apaisement" avec l'Arménie. Le gouvernement arménien ne peut en toute décence continuer de parlementer avec cet immonde personnage.
Cet homme doit démissionner. Il n'a rien à faire dans le monde diplomatique.
S'il s'était agi d'un néo-nazi, qui plus est face à la communauté juive, il serait poursuivi au pénal, et au minimum considéré comme persona non grata à vie.
Aucune démocratie digne de ce nom ne doit le recevoir.
Toute visite qu'il effectuera où que ce soit devra être dénoncée. Rassemblements, lettres aux officiels... tout doit être mis en œuvre pour qu'il ne fasse plus un pas hors de sa caverne.
L'ultranationalisme turc a fait assez de dégâts. Cette idée doit disparaître, et ses soutiens hués et bannis.
À nous de mettre la pression.